En Afrique subsaharienne, les jeunes constituent la proportion la plus importante de la population avec plus d’un tiers de la population âgée entre de 10 et 24 ans. Et l’Afrique subsaharienne est la seule région du monde où le nombre de jeunes ne cesse de croître de manière substantielle1, avec des projections de 436 millions d’ici 2025 et de 605 millions en 2050. Au Burkina Faso, les résultats préliminaires du 5e RGPH, réalisé en 2019, indiquent que 77,9% de la population burkinabè a moins de 35 ans. Il ressort de ce recensement que 6 680 895 jeunes ont un âge compris entre 15 et 34 ans sur une population résidente totale de 20 487 979 habitants. Ils représentent alors 32.61% de la population totale.
Les jeunes, au regard de leur importance numérique et stratégique occupent une place de choix dans la mise en œuvre des politiques de développement. Pour ce faire, assurer leur santé pour leur efficacité en plus d’être leur droit est un impératif. Les investissements dans les bonnes politiques et institutions sont essentiels pour que les jeunes développent leurs connaissances et leurs compétences, restent en bonne santé et contribuent au développement social et économique de leurs pays2 . Le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays subsahariens, s’est engagé dans ce sens. Il s’agit de l’adoption d’une loi relative à la santé de la reproduction en 2005 , la mise en œuvre du Plan stratégique de sécurisation des produits en santé de la reproduction pour la période 2009–2015, le repositionnement de la planification familiale comme action prioritaire du Plan National du Développement Sanitaire (PNDS) 2011–2020, l’amélioration de l’accès aux services de planning familial à travers la gratuité des prestations, la subvention des produits contraceptifs et la distribution à base communautaire des produits contraceptifs avec l’appui des organisations non gouvernementales (ONG) et des associations et l’ organisation en février 2011 de la Conférence régionale sur la SR/PF à Ouagadougou, où huit (08) gouvernements de la sous-région, des bailleurs de fonds internationaux et la société civile se sont engagés en faveur d’une meilleure accessibilité à l’information et à des services de qualité relatifs à la planification familiale à travers la mise en place du partenariat de Ouagadougou. Il y a eu également, la Politique sectorielle-santé 2018-2027, la Politique nationale multisectorielle de nutrition 2020-2029, l’Initiative présidentielle 2019, le PNP/SR 2018, le PN/PF2021-2025, la Politique des clubs « Deen kan » 2021, le PNJ 2015-2024, la Politique nationale de population 2010-2030, le CSN -SIDA 2021-2025, le Document national d’orientation sur la délégation des taches en SR/PF/VIH/nutrition 2019 et la Stratégie nationale de santé communautaire.
